Appel à communications

Traduction et politique

Les termes ‘traduction’ et ‘politique’ ont en commun d’être souvent invoqués métaphoriquement, ce qui mène à affirmer, sans grand risque, que tout est traduction et/ou que tout est politique. Mais il est clair que ces deux domaines, comme d’ailleurs langue et pouvoir, sont étroitement imbriqués dès l’origine du ‘truchement’, puisqu’il s’agit de comprendre l’autre et de s’en faire comprendre, ou mieux de transmettre un message souvent retravaillé en fonction des destinataires et de l’objectif visé (marketing, négociations en cours, attentes projetées d’un public cible, quand ce n’est pas, sans ambages, un objectif de propagande). Les rapports entre traduction et politique pourront être abordés du point de vue de la sélection des textes à traduire, de leur traitement (y compris des déplacements de sens ou des opérations de censure plus ou moins délibérée) et des choix de publication. Deux champs d’exploration devraient s’avérer particulièrement riches : les études de genre et les études postcoloniales, ce qui nous rappelle le poids inégal des langues dans leurs rapports géopolitiques. Le rôle de la traduction auprès d’institutions internationales et d’institutions de pays plurilingues pourra également être abordé. L’étude de cas précis d’incidence de traductions sur des situations de conflit ou de résolution de conflit sera bienvenue.

Les propositions de communication (20 minutes) seront envoyées à Christine Pagnoulle ou Céline Letawe pour le 15 septembre 2014 au plus tard. Réponse sera donnée pour le 15 octobre 2014.

Translation and politics

The words ‘translation’ and ‘politics’ are so frequently used in a metaphorical sense that it can be safely claimed both that everything depends on translation and that everything is involved in politics. It is clear, however, that from the beginning the two fields, as indeed language and power, are closely related. Translation is about understanding the other and being understood, or better about conveying a message which will often be reshaped to fit a purpose, whether it be marketing, negotiations, projected expectations of a target audience, when not straightforward propaganda. The relation between translation and politics will be examined in the selection and processing of texts (including deliberate or unconscious censorship or shifts in meaning) as well as in the kinds of publication that is favoured. Two areas of studies should prove particularly stimulating, namely gender and postcolonialism, which may remind us of the unequal weight of languages. The part played by translation in international institutions and in multilingual countries can also be examined. Case studies of the impact of translation on conflict situations will be taken into consideration.

Proposals for 20 minute papers should be sent to Christine Pagnoulle or Céline Letawe by 15 September 2014. We’ll send answers by 15 October 2014.

Maintenance du site: Daria Tunca
Page hébergée par l’Université de Liège
Colloque traduction et politique, Université de Liège, Belgique, 7-9 mai 2015; Translation and politics conference, University of Liège, Belgium, 7-9 May 2015